Article rédigé par la Ouatee ArianeBoillot

Sommaire

  1. Un départ aux aurores
  2. Souvenirs, Souvenirs
  3. Des paysages à couper le souffle
  4. Arrêt technique à Langogne
  5. Ambiances nîmoises
  6. Émotions sur le retour
  7. Remerciements

Passage sur viaduc Crédits Photo : Ariane Boillot

Un départ aux aurores

« 6 heures du matin, nuit en gare de Clermont-Ferrand, la loco 140-C-27 fume.
Les voyageurs de cette aventure ont pris place dans les compartiments, nous partageons le nôtre avec un jeune prof de fac et un ancien cuisinier et médium passionnés tous les deux du « rail ».

Souvenirs, Souvenirs

L’intérieur du train rappelle les nombreux périples d’avant: les banquettes brunes en skaï qui collent aux cuisses l’été, les photos sépia des beaux coins de France encadrant le miroir, les grilles inox porte-bagages, les rideaux orange et la fenêtre qui se baisse ; plus loin, dans le couloir étroit aux incessants « pardon, c’est bon, ça passe » quand on se croise, l’ouvre bouteille, l’emplacement du cendrier et dans le cabinet de toilette, le râpe-savon à molette qui réduit le savon en paillettes et au dessus le miroir 3 pans.

Intérieur vintage. Crédits Photo : Ariane Boillot

Des paysages à couper le souffle

Conversation à bâtons rompus jusqu’aux Gorges de l’Allier, le plaisir d’être nez au vent, fenêtre baissée, à se prendre fumée et escarbilles à chaque courbe, des viaducs insensés au dessus de l’eau et des tunnels transperçant la montagne à chaque passage à niveaux, des mains qui s’agitent, bonjour-bonjour, la Loco répond et nous aussi et les chasseurs d’image, debout sur leur toit de voiture font la chasse aux images.

Les paparazzis de la 140-C27, la Star du jour….

Un paysage foisonnant d’arbres en pente, accrochés à la roche jusqu’à la rivière, sans accès parfois autre que le train, donne la sensation d’un pays sauvage, royaume des animaux.

Pays sauvage. Crédits Photo : Ariane Boillot

Arrêt technique à Langogne

Gare de Langogne, repas au buffet pour les voyageurs et entretien de la machine qui souffle, pour es chauffeurs : de l’eau dans la citerne, gros tuyau tiré jusqu’aux wagons, revisser les boulons (!), vérifications mystérieuses sous la loco, images de la Bataille du rail…..Pour eux, à peine le temps de casser la croûte. Ils la bichonnent la loco140 !!!

Entretien de la loco. Crédits Photo : Ariane Boillot

Ambiances nîmoises

Notre chef de gare donne le départ pour Nîmes, la loco fringante répond en sifflant 3 fois, bientôt elle amorce la descente, freine, tunnels sur tunnels, fumées noires, on rentre les têtes.
Et c’est la plaine et ses vignobles, gare de Nîmes et lendemain matin visite des Arènes majestueuses avant de repartir avec une micheline cette fois.
Le train n’est annoncé sur aucun panneau d’affichage, c’est la voie 9 trois quart d’Harry Potter qu’il faut trouver !!!

Loco fraingante. Crédits Photo : Ariane Boillot

Émotions sur le retour

Escale à Langogne avec visite de l’ancienne Filature des Acquières, longée par le canal qui entraîne à la force de l’eau la roue du moulin, le tout dans son jus , cardeuses, bobines, rouet, mèches de laine, métier.

Traversé dans la lumière du couchant, l’Allier frissonne, pierres dorées des viaducs, on passe de bâbord à tribord pour suivre la rivière tantôt fougueuse tantôt étale, dans un brouhaha de conversations croisées et des explications géographiques fouillées de Vincent.

Retour à la civilisation dans la nuit et c’est plus doux après un tel dépaysement, sonnés de vent, d’images, de partage et de ces 2 jours de fête.

Filature d’Acquières. Crédits Photo : Ariane Boillot

L’Allier fougueux. Crédits Photo : Ariane Boillot

Remerciements

Grand merci à tous ceux et celles de l’association « Train à vapeur d’Auvergne » qui ont rendus ce périple possible, dans une belle humeur et une gentillesse …légendaire.

La belle équipe. Crédits Photo : Ariane Boillot